- Disponibilité de données fiables :

Bien que les crimes d'honneur soient largement discutés, il n'existe pas de chiffres fiables sur leur nombre exact. Bien que le nombre de flambées de violence liée à l'honneur soit en augmentation selon les ONG, peu d'informations sont disponibles sur son étendue. En effet, il n'est pas rare que la violence liée à l'honneur soit dissimulée, et il semble souvent qu'il y ait une sorte de conspiration pour que les crimes d'honneur restent cachés au monde extérieur. Ce qui est clair, c'est que le nombre réel d'incidents liés à l'honneur sera beaucoup plus élevé que le nombre officiellement enregistré. Par exemple, l'Afghan Narges Achikzei, qui a été brûlé vif, n'est pas inclus dans les chiffres officiels en tant que victime d'un crime d'honneur, car la police néerlandaise a choisi de couvrir ce crime d'honneur.

- Manque de confiance dans le gouvernement :

Dans les pays où la police ne veut pas s'occuper de la violence liée à l'honneur, les femmes ne voient pas la police comme une option pour les aider à résoudre leurs problèmes. Lorsqu'une femme vit dans un pays où les gens ne peuvent pas faire confiance à la police pour s'attaquer sérieusement aux crimes d'honneur et aux autres formes de violence contre les femmes, la confiance dans le gouvernement de cette communauté diminue. Cette situation est exacerbée pour une femme dont le statut de résidence est incertain dans un pays européen, car elle a l'impression que tout contact avec la police aura des conséquences négatives sur le statut de résidence de toutes les personnes impliquées, ce qui réduit le désir de se présenter à la police.

- Manque de connaissances suffisantes sur la violence liée à l'honneur :

Les agents de police et les employés du secteur public peuvent ne pas avoir une bonne compréhension de la violence liée à l'honneur et donc ne pas être en mesure de la reconnaître et de la résoudre en temps voulu. La police peut également mal interpréter la nature des crimes d'honneur et les classer dans la catégorie des crimes de violence domestique sans comprendre la base idéologique du crime. Il existe un besoin urgent de formation dans ce domaine afin que la police et les autres agences concernées puissent reconnaître et répondre de manière appropriée aux cas de violence liée à l'honneur.

- L'existence d'obstacles culturels à la dénonciation :

Les femmes peuvent avoir peur de porter plainte à la police en raison de leur contexte culturel et de la perception que ce type de violence est une affaire familiale privée qui ne doit pas être partagée avec le monde extérieur. Les femmes ne se considèrent pas toujours comme des victimes lorsqu'elles tentent de porter plainte, mais se sentent souvent coupables de le faire.