Une jeune mariée de Hisar, en Inde, victime de crimes d'honneur

Sheetal
Âge : 23 ans
Tué : le 29 octobre 2023
Lieu de résidence : Hisar, district d'Azad Nagar
Origine : Inde
Enfants : aucun
Auteurs : oncle Jogendra Malik, sœurs Sonia, Ranjana, frère Sandeep

Sheetal, une jeune femme de 23 ans, a été assassinée le 29 octobre 2023 à Hisar, une ville située à l'ouest de New Delhi, en Inde, dans le cadre d'un crime d'honneur présumé. L'oncle maternel de Sheetal, Jogendra Malik, ses sœurs Sonia et Ranjana, ainsi que son frère Sandeep sont soupçonnés de l'avoir tuée dans la nuit de dimanche à lundi et d'avoir immédiatement incinéré le corps pour éviter que le crime ne soit découvert. Les accusés ont été inculpés en vertu des articles 302 (meurtre), 201 (dissimulation de preuves d'un crime ou faux témoignage pour protéger les auteurs) et 34 (intention) du code pénal indien.

Sheetal a épousé Mandeep par amour le 29 octobre 2022. Les meurtriers présumés l'ont accusée d'avoir déshonoré la famille et lui ont dit qu'ils la marieraient. Une semaine avant le meurtre, Sheetal a subi des pressions pour coopérer à son mariage forcé et, lorsqu'elle a refusé, son oncle maternel l'a battue. Le dimanche après-midi, Sheetal a envoyé un message à Mandeep pour l'informer que sa famille menaçait de la tuer si elle ne se suicidait pas. Mandeep l'a rencontrée, l'a rassurée et est parti. Il a découvert plus tard que Sheetal avait été assassinée et incinérée le soir même.

Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ?

Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:

refuse de coopérer à un mariage arrangé.
veut mettre fin à la relation.
a été victime d'un viol ou d'une agression sexuelle.
a été accusé d'avoir eu une relation sexuelle en dehors du mariage.

Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie.