Crime d'honneur à Argenteuil : 25 ans de prison requis contre deux frères
Âge : 31 ans
Assassiné : 4 juillet 2020
Lieu de résidence : Argenteuil, Île-de-France
Origine : Pakistan
Auteurs : Adib et Bilal C.
Le jeudi 30 janvier 2025, une peine de 25 ans de prison a été requise contre les frères Adib et Bilal C. pour le meurtre de leur beau-frère, Ulfat Ghias. Les frères, d'origine pakistanaise, sont accusés d'avoir tué Ulfat le 4 juillet 2020 dans son appartement à Argenteuil, une banlieue de Paris. Il a été étranglé et poignardé six fois, puis son corps, lesté avec 100 kg de disques d’haltères, a été placé dans un tonneau et jeté dans la Seine. Le tonneau a été découvert accidentellement lors d'un exercice des pompiers.
Le procureur a souligné que les frères avaient agi au nom de l'honneur familial et que le meurtre avait été prémédité. La raison exacte du crime reste floue, mais il est question de violences domestiques, d'une dette de 5 000 euros et d'un mariage contracté par Ulfat pour obtenir un titre de séjour. Le procureur a affirmé que les frères ne manifestaient aucun remords et a insisté sur le fait que les coutumes juridiques pakistanaises n'avaient pas leur place en France.
La défense remet en question les preuves et souligne les incertitudes du dossier. L'avocat d'Adib C. a plaidé l'acquittement, affirmant que son client n'avait cherché qu'à cacher le corps pour protéger son frère. L'avocat de Bilal C. a évoqué une dispute ayant dégénéré et a mis en doute l'identité du véritable meurtrier.
Le verdict n'est pas encore connu.
Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ? |
Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:
Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie. |
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